ASFA et Madagascar: ça bouge !

Chers marraines, chers parrains,

La première réunion sur le projet « Madagascar » sous la houlette de Joël Olive (ancien proviseur de Dumont d’Urville) aura lieu le lundi 15 Avril à 18h chez lui :

Joël OLIVE
190, impasse Bonifay
83190 OLLIOULES
06 32 44 38 06
Tout membre de l’ASFA intéressé peuvent bien sûr y assister !
Voici un texte préparatoire à cette réunion :
QUELQUES PISTES DE REFLEXION ET D’ACTION POUR LE PROJET D’AIDE AUX ENFANTS MALGACHES DANS LE CADRE DE L’ASFA (Association de Solidarité Franco Africaine).

Uniquement pour lancer la discussion, ces propositions ne sont pas figées. Elles sont très largement amendables.

  • POURQUOI ?

Une action de solidarité ne peut se concevoir qu’après une analyse rigoureuse des motivations et des enjeux pour chacune des parties concernées.

La compassion n’est pas un levier suffisant.

La relation qui doit s’instaurer repose sur la base d’un échange (modalités à préciser) et non pas se cantonner à une aide unilatérale sans prise en compte de ce que les Malgaches peuvent nous apporter.

La solidarité doit s’appuyer sur une analyse des besoins de chacun des acteurs et s’inscrire dans une perspective stratégique claire.

Les enjeux pour les Malgaches :

  • Des besoins immenses, une urgence humanitaire :
  • Un enfant sur deux est atteint de malnutrition chronique,
  • 1 personne sur 3, dans les zones rurales, a accès à des sources d’eau améliorée,
  • La mortalité néonatale représente 42% des décès chez les moins de 5 ans,
  • 1.300.000 enfants ne sont pas inscrits dans l’éducation préscolaire, seuls 69 % des enfants entre 6 et 15 ans sont scolarisés,
  • 28% des enfants de 6 à 15 ans travaillent,
  • 90% des personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté nationale.

Les priorités en découlent naturellement :

  • aide au développement de la scolarisation,
  • aide à l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants,
  • aide pour l’amélioration de la santé,
  • amélioration de l’accès à une eau potable.

En regard les aides accordées à Madagascar sont très faibles par rapport à ces besoins.

Pour la France l’aide apportée à Madagascar se situe à la 9ème place avec un budget de 250 millions €, la première place est occupée par la Côte d’Ivoire 2200 millions.

Pourtant Madagascar constitue un enjeu important en termes de développement de la francophonie.

Les enjeux sont donc clairs pour la France :

  • ancrer solidement un ancien pays colonisé dans la sphère francophone,
  • contrecarrer la braderie des richesses du pays à des puissances qui ont des stratégies expansionnistes (Chine et forces islamiques en particulier),
  • prévenir les effets pévisiblement désastreux du réchauffement climatique et des déséquilibres migratoires qui ne manqueront pas d’en découler.
  • QUOI ?

Le réalisme oblige à mettre en place des actions qui peuvent paraître modestes dans un premier temps pour acquérir une expérience suffisante et pour constituer un réseau de contributeurs suffisant.

Il paraît donc raisonnable de cibler, dans un premier temps, les aides à la scolarisation, à la nutrition et à l’hygiène.

Dans un temps plus lointain pourront être évoquées d’autres pistes (non exhaustives) :

  • création de points d’accès à eau (mise en œuvre de la loi Oudin-Santini),
  • aide au développement de micro projets de développement économique (aquaculture, artisanat…),
  • aide au développement d’un tourisme de proximité.
  • COMMENT ?

En France :

Il faut structurer un groupe opérationnel dont le rôle sera :

  • de développer des actions d’information autour de Madagascar pour susciter des dons (gazette d’infos sur MD, site, conférences sur MD, visite dans des écoles, rencontres avec des institutionnels…),
  • de définir les actions prioritaires,
  • d’organiser une collecte de dons,
  • de se rendre sur place pour aider à la définition des besoins et au suivi des actions.

A Madagascar :

Il est décisif de trouver, sur place, des vazaha (blancs) susceptibles de coordonner la mise en œuvre des actions, d’aider à la définition des priorités, de gérer les aides financières et de contrôler la bonne utilisation des aides.

  • QUI ?

En France : un groupe opérationnel et des adhérents, tous affiliés à l’ASFA.

A Madagascar : des volontaires vazaha. (en cours de recherche).

  • OU ?

En France : dans la région toulonnaise puis par extension dans le Var, voire au-delà en fonction du réseau relationnel de chacun), l’objectif étant de jouer au maximum sur l’effet « boule de neige ».

A Madagascar.

Pour le moment deux options :

  1. Bekopaka , au Nord de Morondava :
  • les besoins y sont immenses et les aides par des ONG sont quasi inexistantes,
  • cette région a un potentiel touristique exceptionnel,
  • je suis en contact avec un adjoint au maire très investi dans le développement de sa commune,
  • ce serait le lieu idéal,
  • mais la possibilité de trouver un ou des vazaha, sur le terrain, est des plus aléatoires,
  • à moins que les conditions pour faire bénéficier ce village de la loi Oudin ne soient favorables.
  1. Majunga, au Nord Ouest d’Antananarivo, sur les bords du canal du Mozambique :
  • il y a déjà pas mal d’ONG présentes sur le terrain,
  • mais les besoins sont immenses,
  • il y a pas mal de vazaha au lycée de Majunga et j’ai un contact avec une enseignante qui serait prête à s’investir.
  • Le réalisme pencherait plutôt pour ce choix.
  • QUAND ?

La conduite des actions nécessite une montée en charge progressive.

Il faut enclencher le processus pour créer une dynamique.

Ce ne sont que quelques pistes pour engager la réflexion.

En tout état de cause dans l’immédiat il faut :

  • déterminer le lieu de nos actions,
  • mettre en place un plan de communication pour élargir le cercle des acteurs, des sympathisants et commencer à chercher des donateurs,
  • monter le dispositif financier : collecte des dons, transferts vers MD, faisabilité politique et pratique sur place,
  • définir des cibles prioritaires faciles à atteindre,
  • et tout ce qui nous viendra en tête après échange collectif.